Vous avez déjà fait un bout de chemin dans l'analyse de la composante "intérieure" des difficultés que vous rencontrez dans ce qu'il est convenu de considérer comme "l'extérieur". Vous ne dites pas les essais que vous avez déjà engagés pour vous dégager de ce piège "névrotique". Vous pouvez imaginer que votre problème individuel ne saurait être traité en 2 lignes et depuis 2 lignes. Peut être que cet apparent truïsme pourrait vous aider à une plus grande com-préhension (réussir à sa ressaisir de ce qui vous tient): au tout debut de la relation de soins qui a fait que nous avons grandi plutôt que dépérir, nous avons dû TOUT (resque TOUT) à UN SEUL (qui était en générale UNE SEULE) .. Et alors nous avons longtemps qu'il n'y avait qu'UNE SEULE PERSONNE (de temps en temps "MOI" de temps en temps "ELLE"... et longtemps nous n'avons pas eu la maturité de nous représenter qu'il pouvait y a voir la place pour deux.. .et qu'on pouvait trouver son plaisir là où quelqu'un en reçoit, et qu'on pouvait donner du plaisir sans en être privé.. mais en en recevant.. On dirait bien que sur le plan sexuel, ce que vous avez je l'espère découvert ailleurs, reste encore pour vous un mystère.. Reste à trouver un psychothérapeute qui puisse vous épauler dans l'exploration de ce qui reste à distinguer de la confusion des sentiments des origines. Et reste que vous puissiez (et lui aussi) assumer qu'au moins une partie de ces sentiments se re-dramatisera nécessairement au sein de cette relation de soins.. Raison de plus de choisir quelqu'un que vous connaissez pour avoir tiré un de vos proches d'un mauvais pas.. Mais attendez vous tous les 2 à ce que se repère le shème "je culpabilise car ce sont des personnes qui m'ont fait du mal".. "Dans les bons cas" cela se mêlera d'une dose supportable d'analyse de cet autre dont vous ne parlez pas (encore) "je culpabilise car ce sont des personnes qui m'ont fait du bien..." Mais dites vous qu'on ne devient guère humain sans explorer tout cela. Vous avez seulement un peu plus de raisons que les autres de rester en panne en ce point précis. Le chemin peut être douloureux, mais il vaut le coup. Bonne 24 e année
Psychothérapeute Répondu le : 01-01-2016 14:01Votre problème se rencontre fréquemment : 1. Chez des gens qui croient ne pas mériter mieux, et dont l'estime de soi est généralement défaillante 2. Chez les gens qui refusent de s'attacher par crainte d'être rejetés ou abandonnés 3. Chez des gens qui cumulent 1 et 2 Cette "attirance sexuelle" dont vous parlez se manifeste peut-être plus facilement dans les situations où vous êtes rassurée. En l'occurence, il est possible que vous soyez paradoxalement rassurée par des gens dont vous n'êtes pas amoureuse (vous ne risquez pas de trop vous y attacher et donc de souffrir s'ils vous laissent tomber), et par des gens qui vous font du mal (vous n'avez pas à vous demander si vous les méritez ou pas puisqu'ils sont nuls). Il est donc évidemment conseillé de se lancer dans une psychothérapie, et de préférence une psychothérapie active centrée sur le problème actuel. Le principe est de réapprendre progressivement à prendre deux risques : 1. Aller davantage vers des gens à qui vous plaisez et qui ne vous font pas (ou moins) de mal. 2. Accepter de s'y attacher même si vous pourriez un jour en souffrir
Psychothérapeute Répondu le : 02-01-2016 17:01