Non, il n'y a pas de honte à pleurer, encore moins chez le psychiatre, que vous consultez peut-être à cause d'une souffrance morale. Le médecin ne juge pas son patient, rassurez-vous. Bien à vous.
Répondu le : 17-02-2016 10:02Le fait de pleurer n'est pas un signe de gravité en soi.
Psychothérapeute Répondu le : 17-02-2016 18:02Mieux vaut pleurer en voyant un psychiatre que rire, certains sont susceptibles. Plus sérieusement, le pleur est un reflexe physiologique qui est très précieux pour passer de nos 9 mois de vie aquatique à nos années de vie aerienne; cela mét en route l'automatisme respiratoire vital. Quand sur la Terre ou nous commençons ainsi de respirer, il y a au moins déjà une soignante qui s'occupe de l'accueil, et c'est surtout parce qu'elle est programmée pour ce reflexe physiologique: nos pleurs induisent chez elle un comportement de soin accompagné d'emotions (ocytocine). Ca aura vite pigé en nous que pleurer est un moyen assez sur de rentrer en contact et de recevoir des soins. C'est donc très adapté pour recruter un soignant. Surtout si cous considérez qu'un autre mode de construire des relations primitives c'est de faire pipi sur les genoux qui sont "aimés" (bien porteurs)... Ce serait nettement plus genant. Mais tous les soignants, pères ou mères connaissent que ces deux modes de relation sont primitifs en positif et négatif ; et quand les enfants sont plus grands, ils leur font honte en disant "pleure un peu tu pisseras moins"!...afin de surmonter le reflexe qui les faisait autrefois craquer devant nos pleurs... ça nous aide à ne pas éterniser ce mode de proposition d'être soigné et d'inventer des trucs plus variés et intéressants ((la culture). Un petit mot de psychiatre quand même pour ce sujet qui n'est pas que psychiatrique. Comme psychiatre, je ne m'attarderais pas sur cette petite particularité de votre reflexe devant un milieu inconnu pour le transformer en milieu soignant. Je vous renverrais le fait que ce fait banal vous permet à peu de frais de "faire entrer dans le bureau et donc dans les soins" la nomination de votre "honte" . Là commence le travail du psychiatre: "la honte entre dans le bureau" et ce n'etait qu' un reflexe mondain qui m'a fait sans doute dire du convenu "pas grave.. normal..etc.." Je he commence à remplir mon contrat de psychiatre avec mon patient quand je commence à vous accompagner non pas vers la "normalité" des pleurs... mais vers l e fait que " la honte vient d'entrerpresque en première dans le bureau" et qu'il est possible que ce qui vous amène dans ce bureau, soit pour vous lié à de la honte.. Et ceci evidemment au delà de ce qui est convenu: "être obligé de demander de l'aide à mon âge... et à un psy!.. c'est la honte.." (au moins pour votre voisine du dessus..) etc... Bon travail.. Vos pleurs puis votre honte au sujet des pleurs.. ou peut être autrefois au sujet du pipi au lit... ça y est vous ètes rentrée dans le processus de narration dialoguée avec votre psy, il sera donc moins nécessaire mais peut être utile de passer par les pleurs reflexes ..Et puisque vous venez de verifier auprès de nous que ce n'était pas "anormal" vous pourrez donc suivre le processus sans trop le juger et du coup en apprenant avec surprise ce qu'il peut vous apprendre "parce que c'est là".. "ce qui rentre avec le patient dans l'espace de consultation..
Psychothérapeute Répondu le : 18-02-2016 01:02