Bonjour, La formidable poussée de développement qui définit votre âge vous confronte aux premières amours en dehors du cercle familial. Et cela vous impose très normalement une récapitulation interne de vos relations d'amour intra familiales.. et d'y être moins présent..avec la culpabilité possible de "déserter". Habituellement, cela secoue fortement les branches car cela vous ré-introduit dans les conflits du petit âge (Freud et compagnie, ce sera au programme du bac ?) avec un corps d'adulte.. Alors, au delà du fait que c'est toujours douloureux d'accompagner la maladie d'UN SES SIENS ... pour vous cette menace sur la santé de votre mère qui il y a 16 ans faisait partie de vous (et reciproquement) cela tombe mal. Il va falloir faire avec. Mais le fait que cette superposition se soit déjà organisé en angoisses d'avoir VOUS un infarctus, cela témoigne du fait que la culpabilité normale (si je grandis, mes parents deviennent vieux.) a déjà pris un forme de complication et de fixation qu'il ne faut ni minimiser "parce que c'est compréhensible" ni en boulottant des tranquilisants pour éviter le travail de sur-maturation que les circonstances exigent de vous. "Le destin"a bien le "droit" de vous occasionner ce surcroit de travail de maturation de la séparation de souvenirs d'avoir fait corps commun dans l'enfance. Mais vous, devant des circonstances si nettement perturbantes, vous avez le "droit", et je vous le conseille de vous chercher un psychiatre psychothérapeute qui sache vous accompagner dans l'organisation de cette phase de l'adolescence sans en faire un maladie, mais sans se contenter de vous tranquiliser pour remettre à plus tard sans élaborer. Vous n'ètes pas obligé de passer par votre généraliste, mais si vous avez une bonne relation avec vous, cela peut être un bon appui pour trouver un professionnel qui soit capable de ne pas fuir ce travail avec vous, ni d'en faire une psychothérapie qui serait adaptée à un adulte présentant les mêmes soucis. D'autres adultes fiables de votre entourage peuvent avoir déjà expérimenté un psychothérapeute qu'ils puissent vous recommander. Vous ne parlez pas de votre père, mais si la relation le permet, voilà un adulte qui ne prendra pas à la légère l'inquiétude pour son corps propre qu'on ressent habituellement quand un proche est déclaré "menacé". Mais il peut aussi être trop concerné (trop inquiet ou trop rationalisant: vous rassurer sur les risques réels d'infarctus ne suffira évidemment pas). Si vous pouvez y trouver du plaisir, saisissez cette mauvaise passe pour lui opposer cette ressource ui est disponible pour vous rappeler qu'à deux ou plusieurs on ne risque pas seulement d'être plus faible , mai aussi plus fort et plus gagnant: trouvez à vous "éclater" dans un equipe de sport collectif.. Trouvez la place de manifester votre présence à votre mère, mais surtout pas au détriment de vivre dans votre groupe d'ados. Bon courage. Bien soignée, la maladie de votre mère a changé de pronostic.
Psychothérapeute Répondu le : 20-02-2016 21:02