Bonjour, mon père boit trop et refuse de le reconnaître : fatigue, regard...
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Question Addictions par Thomas_

Bonjour, mon père boit trop et refuse de le reconnaître : fatigue, regard vite, tête penchée, perte d'équilibre, parle bizarrement la nuit, etc.. je sais plus quoi faire, refuse de se faire aider....    Publié le : 16-03-2016 07:03     154 vues
Addictions
Patrick RAFFIN
RAFFIN Patrick a répondu :

J'ai répondu à cette question pour un pseudo MABCHI, à 10 pages d'ici. En gros : cette situation est si habituelle que c'est pour certains (pour qui soigne des personnes dépendantes ) le principal dans ce que la mode appelle du dehors "addiction" (terme juridique pour ceux qui décrivent et classent des types statistiques "qui-ne-sont-pas-moi"). Le soignant engagé ne se fixe pas tant sur "la dépendance à un produit" (qui est une définition de biologiste, pas de médecin) mais sur "la dépendance à l'entourage" ....que le produit permet, organise..etc.. Dans la réalité, à la différence de la théorie c'est un PROBLEME GROUPAL (ici on en aperçoit un fragment: père-fils-docteurs) qui ne se mobilise pas sans la mobilisation d'un GROUPE. Ceci très au-delà du groupe que constitue en médecine tout COUPLE DE SOIN (qui ne devrait pas, mais peut parfois rester aveugle à la dynamique familiale ou professionnelle de "la maladie": quand il y a un produit on ne le peut simplement PAS) Les médecins appellent ce trouble de la relation "la dissociation de la souffrance (et donc de la demande) et du symptome" (le livre de R NEUBURGER par exemple). C'est ainsi le conjoint, les parents, la fratrie, le voisin " UN GROUPE .QUI A MAL A SON BUVEUR.." Tandis qu'une anesthésie quasi parfaite est réalisée au contraire pour le buveur par son produit. Produit aimé notamment pour cela. Alors bien sur, les médecins parlent de "volonté" (bien que ce terme soit parfaitement étranger à la médecine).. Simplement parce que le buveur, lui, parle de volonté ou de manque de volonté à tout bout de champ (c'est presque déjà faire le diagnostic de "vulnerabilité aux produits" (tranquilisants, somnifères, antidépresseurs..). Voyez ma réponse à 10 pages de là pour aider à traiter une dissociation entre symptome et souffrance. Les groupes de parents, les AA, les consultations de couple, le tout centré sur ou par votre centre d'alcoologie (cette semaine rebaptisé centre d'alcoologie) local. Pour Paris je vous recommande le Service LAQUEILLE à Ste Anne (j'y collabore pour la recherche, mais je n'y consulte pas, je sais que ce qui s'y fait est bien fait). Un mot de plus pour le fils dans cette histoire: ménagez vous le chemin peut être long. Protégez vous d'être absorbé par la souffrance qui est en règle dévolue au "milieu". Pour aider sans rejeter parce qu'on a trop donné, il faut essayer de FRAGMENTER. N'y être impliqué que comme UN PARMI UN GROUPE. Et en cela je vous tends immédiatement une perche avec mon conseil de consulter votre centre d'acoologie (peut il vous recevoir avec ou sans le "patient désigné"? cela vous permettra d'évaluer la compétence réelle du centre: s'il ne veut que des patients guéris (volontaires) allez voir plus loin). Cela n'aidera pas votre père si son symptome réussit à vous bouffer, car c'est déjà son drame (rappelez vous que c'est son symptome et pas lui meme qui bouffe son entourage meme s'il cherche à se faire culpabiliser..sur le thème de "la volonté", version" la volonté mauvaise"). Si la relation d'accompagnement est suffisament groupale vous récupérerez (et votre père) ce dont le symptome vous prive tous, une relation de fils à père qui ne soit pas engloutie dans une relation de soignant. Il y a des soignants pour cela... Même si en pratique c'est souvent vous et vous seul qui passerez la serpillière. Bon courage, et défendez aussi un espace social non envahi par le père, vous en avez besoin tous les 2.

Psychothérapeute  Répondu le : 17-03-2016 14:03
Patrick RAFFIN
RAFFIN Patrick a répondu :

Thomas, c'est si évident que j'ai oublié le generaliste qu'il faut réussi à tenir le plus au centre possible du reseau d'aide et de soins. (certains risquent de s'éloigner de la question "parce qu'il y a des spécialistes", c'est parfois le préjugé appris à l'université: l'Individu serait le repère du soin et non le groupe). Si, comme cela arrive, votre père "n'est jamais malade" ou ne s'est pas construit de médecin traitant, vous vous ferez conseiller un médecin traitant qui ait l'habitude de s'impliquer dans un travail de groupe avec le centre d'alcoologie local. Ensuite, ne vous précipitez pas pour agir, tout aura déjà beaucoup changé quand VOUS aurez trouvé à qui parler de la surcharge anormale de soins qui vous est réclammée par le symptome et qui vient distordre votre relation fils père (et sans doute conjoint et père de famille vous mêmes).

Psychothérapeute  Répondu le : 17-03-2016 14:03

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