petites précisions pour les consommateurs (les français sont, de loin, les plus gros consommateurs au monde de ces productions des multinationales de la pharmacie. Les mots "anti-dépresseur" et "anxio-lytique" (=anti-anxiété) sont construits comme des slogans commerciaux prometteurs, ce qui n'est pas le propos des médecins. Cela nous vient des espoirs de réussite et de vente des chercheurs en bio-logie. Et , via les politiques qui encadrent les prescriptions des médecins, ces mots mal-adaptés collent finalement à des molecules qui dans des situations d'expérience ne font que faciliter plus souvent que d'autres des effets que d'autres produisent aussi, y compris des comprimés ne contenant aucun principe actif (placebo) L'exercice et la pensée du médecin se distingue de ceux du biologiste pharmacologue, du statisticien et du politique. Il traite des personnes individuellement. Et non statistiquement dans des conditions artificiellement stéréotypées et dés-individualisées. Et son appareil d 'examen c'est sa personne. Son objet d'examen est la personne du patient. Il préfére donc appeler une molecule depuis son effet chimique certain (inhibiteur de la serotonine) ou depuis sa forme chimique certaine (tricyclique) plutot qu'à la manière des publicitaires que nous envoient les industriels pour nous vanter leurs "antidépresseurs" et autres "anxiolytiques". La publicité étant ce qu'elle est, INFLUENTE, ce sont souvent ses mots qui remplacent ceux des patients, et ceux des médecins. Jusqu'à les rabaisser au rang de machines à dire et effacer des symptomes. Le point commun des 2 types de médicaments que vous dites est que la France est une exception mondiale dans le prescription anormalement massive de ces molecules sous l'effet magique de leurs noms magiques. Le point différent entre ces deux types de médicaments est qu'en règle "un anxiolytique" est une prescription "de confort" qui ne devrait PAS être prescrite plus de 6 semaines (voyez la notice). Tandis qu'un "antidépresseur", parce que son efficacité n'est statistiquement mesurée que sur "des dépressions majeures et donc caractérisées" (lisez la notice), devrait être prescrit au contraire un minimum de 6 mois (si bien sur il apporte un benefice net sur ce que patient et médecin s'accordent à nommer du nom peu médical mais très médiatisé de "dépression").
Psychothérapeute Répondu le : 02-04-2016 23:04