Après ces précision dont je vous remercie, je peux penser plus loin votre question grâce à ce coté mystérieux et bloquant qui pour un psy apprend beaucoup plus que le coté qui est d'emblée lisible consciemment. Le manque de confiance en soi reste ce que j'ai dessiné, avec le traitement relationnel que j'ai suggéré. Vous souffrez encore aujourd'hui de l'intériorisation insuffisante de l'apport de confiance qui vient du regard de parents aimants.. Ce qui fait que vous manque notre supposition permanente et automatique que "nous sommes des enfants suffisamment bons et satisfaisants.. pour des parents suffisamment bons et satisfaisants.. Si bien que le traitement adequat de cette souffrance sera relationnel et portera d'une part sur les conflits qui apparaissent là dans ce qu'on peut se figurer comme "le geste d'avaler" (et d'accepter) cette confiance (cela peu inquiéter comme de dévorer ses parents= le risque de les perdre si on les met "au-dedans"). Et d'autre part sur la répétition de ces difficultés d'avaler-recevoir avec vos partenaires actuels. Et le moyen du traitement sera d'analyser au jour le jour ensemble la façon dont vous avalerez "suffisamment" le soutien et les soins de votre psychothérapeute. Maintenant votre éclairage du mot "dys" me permet d'apprendre 2 choses qui ne changent pas ce modèle de la façon de surmonter cela dans une traitement relationnel mais qui me permettent d'importantes précisions: 1/ votre manque de confiance (ce qui est "à l'intérieur" ) vous amène à être trop sensible aux MOQUERIES (voire à provoquer par des attitudes de honte qui gènent les autres ..des moqueries "mordantes")... Vous comprendrez facilement que ce n'est pas vraiment séparable: c'est d'autre face la face relationnelle de votre conflit interne. Telle soeur ou amie qui a une bonne estime de soi n''est pas moquée, dyslexie ou pas. 2/ votre manque de confiance en vous s'est fixée sur un DEFAUT VISIBLE (VOS DYS...). Comme pour d'autres ce manque de confiance se sera fixé sur la forme du nez ou des oreilles... "qui vous identifie et parle de vous en mal". Mais alors que vous ne pouvez pas grand chose à la forme de votre visage, vos "DYS" sont des difficultés que vous avez construites avec votre développement...et avec votre conflit avec METTRE AU DEDANS DE VOUS CE QUE VOUS RECEVEZ DES AUTRES (ce conflit avec "mettre dans la bouche avec profit pourrait aussi bien se manifester aux autres par une obésité). Mais l'origine n'est pas tout dans le traitement, il faut aussi construire le changement. Il existe ainsi aussi la ré-éducation centrée sur le symptome: le comportement de manger-mâcher les mots. Mais j'imagine qu'à votre âge vous avez déjà testé les progrès possibles avec une ou plusieurs orthophonistes (centrée apparemment.. mais c'est aussi une relation humaine de soutien) Excusez cette déformation qui fait que les psys, comme les poetes, sont sensibles aussi à la sonorité des mots (comme vous ètes une manière de plasticienne qui remodèle les mots COMMUNS avant de s'en servir de façon PERSO.. qui en principe ne le fait pas moquer.. mais avec un conflit que le poete a dépassé via son métier de poete)... ...à la génération de vos parents ou grands parents, on disait à l'école d'un enfant pour récompenser son travail satisfaisant pour ses parents: "BRAVO VOUS AVEZ DES DIX" (ecoutez sur le net la chanson "Au lycée papillon") j'espère que cela vous fera sourire de votre symptôme. Pouvoir en sourire ce peut être le premier pas vers ne plus s'en moquer et/ou en avoir honte, retrouver de la tendresse, un peu, pour les petites particularités qui rappellent encore dans le présent l'histoire de votre développement du coté des plaisirs de bouche et de leurs punitions par la culpabilité qui accompagne toujours nos plaisirs qui nous paraissent "trop". Je vous le souhaite.
Psychothérapeute Répondu le : 16-04-2016 10:04