Comme je ne suis que psychiatre, et non chimiste, le critère que je connais c'est la "demie vie d'un médicament", le temps qu'il faut pour que l'organisme en ayant éliminé la moitié, son efficacité soit compromise. Pour la depakote le pharmacologue (dictionnaire Vidal) nous indique 17H. Il faut donc plusieurs jours pour atteindre une stabilisation de la dose et c'est sans doute pour cela que votre prescripteur vous a fait faire des dosages pour ajuster la dose. Du point de vue de l'efficacité qui était visée (et obtenue ou pas), cette molecule est appelée "régulateur" parce que si elle peut aider à surmonter un état d'excitation, en règle elle ne suffit pas quand la crise est déclarée il faut d'autre molecules plus directement "calmant des nerfs" (ce que dit le mot "neuro-leptiques"). Par contre cette molecule est, (moins bien que le lithium dependant), le plus efficace inhibiteur des "rechutes". Ce qui veut dire que le fait que son effet cesse (s'il avait cet effet espéré) après quelque jours ne se traduira pas par le retour de symptomes lors de la disparition du médicament... Ce retour des symtptomes, s'il devait avoir lieu aurait lieu dans les mois qui suivent (au supposé rythme des supposés accès périodiques redoutés). Si vous étiez inquiet de prendre un médicament réputé interagir avec DEPAKOTE ou au sujet d'un projet de grossesse, c'est votre prescripteur ou votre médecin traitant qui sera d'un conseil plus précis. Ce qu'un psychiatre peut vous conseiller sans hésiter sans connaitre votre cas, c'est de prévoir la possibilité d'une "rechute" des troubles qui ont fait prescrire DEPAKOTE dans les semaines ou plutot mois prochain. Et il faudrait donc prévoir la consultation d'un psychiatre ou au moins de votre médecin traitant toutes les semaines ou toutes les 2 semaines pendant un an. J'ajoute que si le premier accès était typique, la probabilité d'une rechute est forte et cela devrait vous faire ré-examiner sérieusement les raisons d'arreter DEPAKOTE ainsis que les raisons qui avaient fait renoncer au LITHIUMdans votre cas. Je vous recommande vivement de tenir au courant un proche de votre décision d'arreter le traitement en lui confiant de vous alerter devant le retour de signes qui lui rappellent les difficultés passées, puisque ce qui était combattu c'etait probablement des périodes d'optimisme exagéré qui vous ont fait prendre des risques dommageables, dans des périodes ou l'euphorie chassait chez vous tout souci de soin. Cela aidera à ce que vous de supprimiez pas les consultations au moment précis où elles deviendraient nécessaire.
Répondu le : 17-05-2016 09:05Il en restera dans le sang pendant environ trois jours après la dernière prise.
Psychothérapeute Répondu le : 18-05-2016 19:05