Bonjour Zina, Votre petit mot ne présente aucun des signes qui font porter le diagnostic de schizophréne.. qui pourrait être évoqué devant des altérations de l'usage et de la forme du langage. Mais pour un bilan de l'organisation dynamique de la personnalité, on ne peut se passer de plusieurs entretiens dynamiques, vivants. Reste que votre angle de vue fait de la peine: les étiquettes portés par une autre culture que la votre (les mots de la psychiatrie aujourd'hui largement perdus dans leur usage médical). Mais il y aussi un espoir: vous n'êtes pas encore perdue si vous savez que le principal c'est qu'on peut vous aider...à proportion du fait que VOUS etes déterminée à VOUS aider. Et pour cela il faut vous trouver autre chose qu'un partenaire pour vous distribuer des étiquettes ou les médicaments que le pharmacien donnerait en réponse à ces étiquettes. L'étude de la personnalité peut certes s'appuyer sur celle du développement.. mais cette posture d'historien devient celle d'un soignant à partir du moment où elle s'appuie concrètement sur ce qui est entré avec vous dans l'espace d'examen du spécialiste des relations primitives qu'est le psychothérapeute des psychoses. Ici par exemple, dans le tout petit espace d'examen de votre phrase unique, il n'est entré AUCUN signe de schizophrénie, mais la manifestation de l'inquiétude d'une personne de 19 ans sur son ETRE.... interrogation largement menacée d'aliénation par cette approche de l'ETRE en terme d'AVOIR (avoir une personnalité borderline, une schizoprhérne). Si vous rencontrez un médecin formé dans nos supermarchés contemporains vous risquez d'AVOIR EN RETOUR une ou plusieurs molécules (un neuroleptique contre la schizophrenie, un antidépresseur contre la "dépression".. et pourquoi pas Contre ce risque d'aliénation qui est un risque majeur, je ne saurais trop vous conseiller de vous appuyer sur votre médecin traitant, ou sur le médecin du BAPU (Bureau d'aide psychologique universitaire ou scolaire) pour rencontrer un des rares psychiatres qui aient reçu une sérieuse formation dans l'ordre de la psychothérapie des psychoses (que vous soyez psychotique ou non, cette formation ne sera pas du semblant). S'il ne commence pas la relation par une prescription-reflexe qui renvoit votre "troublede la personnalité" (=vos 19 ans) chez le pharmacien et le laboratoire vous pourrez peut être commencer à lui faire confiance au bout d'un mois ou deux de travail... si ce travail psychodynamique est EFFECTIF. Ensuite, si un molecule peut être envisagée comme un appui possible, cela risquera moins de n'être qu'une aliénation de plus. Bon courage. Et comptez sur vos amis et le développement de votre insertion dans des formations et des groupes, c'est ainsi que la personnalité termine de se développer, avec des appuis humains.
Répondu le : 07-06-2016 07:06