Vous avez simplement oublié de préciser quels médicaments vous prenez depuis vos 21 ans (un lien avec l'âge de raison ?). Mais vous employez ce étiquette à la mode, "addiction" qui dit: "ne pas pouvoir s'en passer". Je la prends au sérieux: ne visez pas d'abord le sevrage et seulement ensuite l'equilibre ...que vous aurez ainsi désequilibré. C'est une réalité qui mérite d'être discutée avec votre médecin qui vous dira si vous ètes "seulement" dépendant aux tranquilisants antidépresseurs comme une large fraction de la population française (ce qui relève d'un sevrage) ou si le mot "addiction" est à prendre au sérieux. Et dans ce cas là, la définition du mot est à prendre au sérieux: ne supposez PAS que vous pourriez vous en passer.. et qu'alors le "sevrage" serait toute la question (une question simpliste genre "est ce que ça marche pour s'arreter". S'il est reconnu par un médecin digne de ce nom que vous ne pouvez PAS vous en passer, lui au moins ne se précipitera PAS sur la consommation concurrente de quelque "solution pour arreter" (chimique ou non) Ce n'est pas de la médecine mais un surmoi punitif qui pourrait vous pousser à commencer par arreter ce qui est indispensable à la survie d'un homme. Certes prendre des médicaments à vie est rarement indiqué. Et re-certes, une addiction présente des aspects pénibles. Je ne vous apprends rien. Mais le point de vue médical, soignant là où le mot addiction n'est pas du semblant, cela commence avec la prise au sérieux du fait que VOUS, vous avez perdu la liberté de choisir . Et votre bilan doit au moins commencer par diagnostiquer quelle fonction VITALE est DEPUIS 20 ANS remplie par cette prise de médicaments. Et ainsi on parviendra à un plan pour diagnostiquer et transformer ce qui fait que cette fonction vitale ne peut plus être actuellement remplie sans ces produits.... Qui pour cela seulement vous ont installé dans l'addiction. Celui qui alimente bien son estime de soi sans chimie ne serait jamais séduit par la chimie. La visée première est donc ce soins de l'estime de soi que vous alimentez jusqu'ici avec le produit...et donc la reconstruction de ce qui a coupé les AUTRES alimentation de l'estime de soi. Et quand cette alimentation sera de nouveau correctement assurée, la question du sevrage se posera rellement dans un contexte non toxicomaniaque (consommation /sevrage) mais médical. Dans un contexte de santé de l'âme et pas seulement sous la sévérité d'un idéal chimique de "vivre sans la chimie" qui aujourd'hui vous maintient en vie ... ou alors ce n'est pas une addiction, car il serait faux de dire qu vous avez "perdu la liberté de dire non". Poser la question de l'addiction du seul point de vue du sevrage et de la normalisation comportementale, relève de l'imaginaire centré sur le toxique. C'est un antisoin autant que l'addiction: symétrique. Adressez vous donc au service d'addictologie de votre quartier: on a plus de chance de vous accompagner dans un trajet de vie dont le sevrage ne sera PAS le plus vital. Le sevrage fait évidemment partie du trajet, mais en cours de route, et ce n'est pas la cible de la médecine mais de la normalisation . Sans évidemment en faire une terreur, dans un service spécialisé on a plus de chances de se souvenir d'éxpérience directe que le tout sevrage visé sans maturation du besoin d'addiction obtient une large proportion d'accidents ( Heureusement la "rechute" vient limiter ce danger comme nous le rappelle une spécialiste des addiction Catherine Audibert " L'incapacité d'être seul" (format poche) qui ose aborder de façon nuancée cet égarement récent de "l'addictologie" qui avec sa mode et sa multiplication simpliste a perdu sa culture, et perd souvent le concept des besoins de l'âme pour dégénérer en sevrages centrés sur le produit et "gérés" par des garagistes qui réparent la voiture biologique qui va désormais faire de la vitesse sans se préoccupper que le problème c'était la propension du pilote à rechercher des accidents.
Répondu le : 14-06-2016 00:06