Bonjour, Le mot "sevrage" laisse imaginer que le produit induirait une quelconque dépendance, ce qui n'est PAS le cas. Je pense fais donc comme si votre question portait sur l'arret d'une posologie (non précisée) d'ABILIFY qui a été prescrite. Cette molécule est prescrite pour des troubles qui appartiennent au groupe des symptomes dits "psychotiques" (angoisses et expériences, de transformation de soi et du monde, apparition dan la vie éveillée de phénomènes rappelant la logique des rêves ou cauchemars). ABILIFY, comme les autres neuroleptiques ne fait pas disparaitre la source (peu connue) de ces troubles. ABILIFY, comme les autres neuroleptiques, PEUT aider à la reprise des relations et activités qui étaient gènées ou empêchées par les expériences psychotiques. Comme les autres neuroleptiques, si cette activité recherchée par la prescription était nulle ou insuffisance, c'est l'indication du remplacement d'un neuroleptique par un autre (avec peu ou pas de jours de chevauchement). Sinon, le resultat de l'arret sera la reprise des expériences psychotiques dans un delais, variable mais pas très long. Dans tous les cas, ce n'est jamais les effets d'une molecule qu'on observe. Car il n'existe aucune molécule sans la relation avec un prescripteur dont la molecule relaie et soutient le travail psychothérapique dont c'est un des outils, pas le seul. De l'ensemble de ces infos retenez en pratique ceci: arreter un neuroleptique, ou le remplacer peut aller dans le sens general d'une amélioration SI ET SEULEMENT SI CELA S'OPERE DEPUIS UNE RELATION SUFFISAMMENT FREQUENTE (plus d'une fois par semaine) ET SUFFISAMMENT SUIVIE, c'est en effet l'entreprise d'une Equipe soignant- soigné qui a construit son bilan de la situation à transformer, sa liste des effets recherchés et attendus... de façon que ce soit un travail de soin et non une simple modification d'un robinet à drogues. LA médecine ne consiste pas à délivrer des drogues (c'est le métier du phramacien) mais à accompagner dans une relation de travail les progrès qui résultent de la relation ...dont les molécules, encore plus en psychiatrie ne sont pas le centre. 2 personnes au moins sont engagées dans le processus de changement qui est visé, et qui concerne principalement la personne du patient et ses relations avec son entourage (ses autres "accompagnants").. Dites moi si cette réponse est utile ou pas à votre questionnement SVP.
Répondu le : 14-08-2016 17:08