Bonjour, Vous passez par des épreuves qui ne sont heureusement pas données à tout le monde. Et bien que l'intervention de la loi dans les 3 cas que vous dites vous ait surement secouée, il ne s'agit que d'une prise de conscience particulièrement aigue d'un environnement troublé auquel vous n'avez pas pu faire autrement que vous modeler..depuis 23 ans. L'idée naive que des médicaments pris par la bouche, ou des plantes, ou des nourritures ou drogues puissent y faire quoi que ce soit de décisif nous vient des souvenirs primitifs de l'époque heureuse ou le biberon ou le pouce était le calmant universellement magique. (ou c'etait maman qui faisait la MEME magie avec sa bouche: un bisou sur un bobo. Vous trouverez des tas de commerçants pour offrir leurs recettes du même principe amenagé pour adulte... On peut aussi reciter des prières avec la bouche pour qu'une plus Grande Personne.. intervienne à l'intérieur de nous. Et ce sera très bien si cela vous apporte un peu de reconfort. Cependant, vous avez 23 ans et vous avez aussi un mode moins naif de reagir à cette série de prises de conscience de la distorsion morale et intinctuelle du milieu qui vous a pourtant aussi nourrie et soutenue.. puisque vous etes là. Et voilà définie la question qui se pose à vous du point de vue des médecins et psychologues qui ne croient pas uniquement aux croyances naives des pharmaciens: votre principal problème est psychologique vous vous découvrez PARENTE de PERSONNES AIMEES qui vous ont été INDISPENSABLES, et le sont surement encore, mais que la société vous aide à reconnaitre TROUBLéS GRAVEMENT DANS LEURS INSTINCTS... Et tout cela vous le ressentez nécessairement comme une partie de vous puisque cela vous a nourrie. Alors plutot que seulement absorber de l'alcool "pour oublier ..effacer...vous purifier (ou n'importe quelle autre drogue médicale ou pas) il va vous falloir réussir à reconnaitre UNE PLACE POUR CETTE REALITé... UNE PLACE QUI NE SOIT PAS TOUTE LA PLACE DANS VOTRE COEUR.. Ni effacer (ce ne serait pas réaliste) ni se laisser envahir, mais APPRENDRE A VIVRE AVEC. ET d'abord examiner dans les détails concrets comment vous avez déjà appris à VIVRE AVEC depuis 23 ans sans vous laisser totalement submerger. C'est là où parler régulièrement avec un médecin psychothérapeute qui soigne aussi des personnes comme votre maman et votre frere (et qui pourrait les aider ou mieux vous désigner quelqu'un de bien pour eux) pourrait vous aider: il représentera au dehors de vous la partie de vous qui ne se laissera pas envahir.. la partie de vous sur laquelle vous allez devoir pour appuyer... non pas pour couper l'autre partie, mais pour apprendre à reconnaitre sa place à l'interieur de vous et progressivement faire la paix à l'intérieur comme à l'extérieur de vous... Le projet étant bien entendu que pas plus que les autres accidents inévitables dela vie vous ne soyez ecrasée par eux, mais pour en faire, autant que se peut des crises qui une fois surmontées vous auront construite plus forte. ... Je vous parle là de ce que les psychologues appellent maintenant RESILIENCE: cherchez ce mot sur le net et cela renforcera ce que je veux vous transmettre: ce qui ne vous tue pas peut vous handicaper, mais cela peut AUSSI vous rendre plus forte,vous rendre capable, comme Boris Cyrulnick, d'aider mieux que d'autres ceux qui rencontrent de telles catastrophes. Rappelez vous: pour ne pas se laisser envahir par les traumatismes, il faut trouver à qui parler pour que cela fasse dialoguer des parties de nous à l'intérieur de nous. Quand vous étiez enfants c'étaient les bisous de maman ou ses bonbons qui vous rendaient votre sentiment d'être BONNE.. A 23 ans, c'est un psychothérapeute suffisamment formé...Et bien sur les dialogues avec les membres plus solides de votre famille et entourage qui peuvent CONNAITRE AVEC VOUS votre mère, votre frère... (votre père, votre oncle, un professeur qui vous a marquée, votre médecin traitant). Ne restez pas seule avec ces soucis et vous deviendrez plus forte, plus confiante en vous.
Répondu le : 07-09-2016 09:09